A la recherche de pièces d'armure. Ou de pognon.

Niniel fut donc "conviée" à suivre les trois vicrares. Celui qui était en charge de sa protection rapprochée en profita d'ailleurs bien, car sous couvert de la tenir sur son espèce de requin pour l'empêcher de tomber il lui avait mit les mains au niveau des hanches et avait semblait hésiter avant de descendre plus bas, heureusement le poisson sauva l'humaine puisqu'il tenta de la bouffer et que l'autre dut concentrer son attention sur lui.

Puis ils arrivèrent et Niniel fut hissée sur un sol sec, ce qu'elle préféra, elle aimait bien l'eau mais préférait quand même largement la terre ferme.
Un type arriva et on leur expliqua que le roi local désirait parler a des représentants du groupe.
°Des représentants, j'espère que les autres ont pas fait trop de difficultés°

Elle en était là de ses pensées quand elle fut conduite à côté de l'elfe légerement contusionné (il n'avait pas du vouloir parlementer) et devant un trône.
Ils attendaient là lorsque soudain un vicrare de stature plus imposante, plus prestigieuse arriva. Niniel supposa que c'était le roi et elle vit juste.
- Bonjour. Vous devez vous demander pourquoi vous êtes là. Je vais vous l'expliquer. Je me nomme Yam III et je suis le Roi de ce territoire, c'est à dire de ces ruines qui s'étendent sur plusieurs kilomètres et que vous avez décidé, vous et les autres, d'envahir. Il est donc logique, pour ne pas dire naturel, que je vous ai fait venir ici, afin que vous nous éclairiez sur la véritable nature de votre présence ici. Puis-je avoir l'immense plaisir de connaître votre nom, madame ?
Niniel fut quelque peu étonnée, mais son instinct et sa fonction de dirigeante des Lames prirent rapidement le dessus.
"Je me nomme Niniel, votre Altesse. Elle fit une légère courbette et marqua une pause. Ensuite elle poursuivit le plus respectueusement qu'elle put Et pour ce qui est de notre présence ici, nous escortons simplement un groupe de scientifiques venu faire des recherches dans le secteur. Mais nous ne savions pas que ce territoire était peuplé, sinon j'imagine que ces gens auraient demandé votre autorisation."

- Je me nomme Niniel, votre Altesse. Et pour ce qui est de notre présence ici, nous escortons simplement un groupe de scientifiques venu faire des recherches dans le secteur. Mais nous ne savions pas que ce territoire était peuplé, sinon j'imagine que ces gens auraient demandé votre autorisation.

Le Roi eut à ces mots un sourire froid et méprisant, bien loin de son allure courtoise et plaisante de la seconde précédente. Mais rapidement, ses bonnes manières reprirent le dessus. Il descendit de son trône surélevé (car oui, il l'est) et vint se poster devant Niniel. Elle lui rendait bien 10cm, ce qui ne plut guère à Yam. Devant Wilhelm, qui était encore plus grand Niniel, il eut une moue rageuse et fit un signe à l'un des garde, qui décocha un coup de pied dans les genoux de l'Elfe, le forçant à s'agenouiller. Son visage n'avait trahit aucune émotion et son regard était toujours aussi vide. Il se tourna ensuite vers l'humaine, avec un sourire qu'une vicrare aurait pu qualifier de ravageur qui que les dents trop pointues rendaient plus flippant qu'autre chose. Il tendit la main à Niniel et dit avec une courtoisie parfaite :

- Votre ignorance vous sauve, bien sûr. Comment pouviez-vous savoir que vous alliez piller un royaume ? C'est pourquoi je passe l'éponge pour cette fois-ci. Mais trêve de cela et parlez moi de vous et des recherches qui étaient sensées se dérouler sur mes terres. Hum... Nous serions sûrement plus à l'aise devant un bon repas. Accepterez-vous de rester en notre compagnie pour le repas, Dame Niniel ? Votre camarade est, bien évidemment, convié.

Il tourna un regard glacia vers Wilhelm qui, un air toujours inexpressif sur le visage, hocha vaguement la tête. Prévoyant la réponse, inévitable de Niniel, il la prit par la main et la guida vers son trône, sur lequel il s'assit tandis qu'une des femelles quittait son propre petit siège en bougonnant. Il fit assoire Niniel et se tourna encore vers elle.

- Je suis tout ouïe, ma Dame. Je vous écoute. Etes-vous nombreux, sur votre bâteau ? Etes-vous très armés ? Mon dieu, j'ai absolument horreur des armes...

Le Grand Vilain MJ qui mangeait des chocolats - car il a très faim - s'esclaffa en montrant de son petit doigt lumineux (lumière entachée par le chocolat, soit dit en passant) les tridents acérés que tenaient la petite quinzaine de gardes. "Il a horreur des armes, qu'il dit !" Et la fée continua de rire encore et encore dans la tête de Niniel, qui devait en avoir marre de ses incurssions.

Le Roi continua sa série de question.

- Je crois savoir que vous avez tué un de mes animaux de compagnie... J'ai vu son corps et je dois vous avouer que je suis fort curieux de la façon dont vous vous êtes débrouillée...

Ses yeux tombèrent sur les manches des deux Dites et se mirent à briller de façon avide. mais il se reprit bien vite et fixa de nouveau son regard sur celui de l'humaine qui lui plaisait tant. Il semblait ne pas voir le regard jaloux ni entendre le grognement sombre que n°2 poussa en voyant son Roi, lui rafler l'humaine, qui lui plaisait bien à lui aussi. La fatalité, que voulez-vous.

- Votre ignorance vous sauve, bien sûr. Comment pouviez-vous savoir que vous alliez piller un royaume ? C'est pourquoi je passe l'éponge pour cette fois-ci. Mais trêve de cela et parlez moi de vous et des recherches qui étaient sensées se dérouler sur mes terres. Hum... Nous serions sûrement plus à l'aise devant un bon repas. Accepterez-vous de rester en notre compagnie pour le repas, Dame Niniel ? Votre camarade est, bien évidemment, convié.
Niniel répondit aussitôt ne se préoccupant pas du sourire colgate du roi
"Eh bien, je ne voudrais pas vous déranger, et ma vie n'est pas très intéréssante."

Mais le roi l'emmena quand même et la fit assoir à la place de l'une des courtisanes (femmes?) du roi.
- Je suis tout ouïe, ma Dame. Je vous écoute. Etes-vous nombreux, sur votre bâteau ? Etes-vous très armés ? Mon dieu, j'ai absolument horreur des armes...
L'humaine trouvait la remarque sur le fait d'être tout ouïe pour un vicrare presque pléonasmique, mais elle s'abstint de tout commentaire et son expression ne trahit rien.
Et pour ce qui étais des informations stratégiques elle décida de donner satisfaction au roi sans trop lui en dévoiler.
"Et bien nous sommes environ une vingtaine de personnes, donc quelques scientifiques. Personnellement je ne porte que mes deux armes, et je ne sais pas ce que porte les autres membres de l'équipe de sécurité, pour cela il faudra vous adresser à mon camarade ici présent, c'est lui qui dirige le groupe. Et les scientifiques ne nous laissant pas voir tout leur matériel nous ne savons pas s'ils sont armés."
Et pour ce qui était de lla répulsion du roi à l'encontre des armes Niniel avait de gros doute quand on voyait le regard qu'il jetta aux Dites, ses gardes qui étaient armés et les informations qu'il demandait.

- Je crois savoir que vous avez tué un de mes animaux de compagnie... J'ai vu son corps et je dois vous avouer que je suis fort curieux de la façon dont vous vous êtes débrouillée...
"Eh bien en fait je ne sais plus exactement comment cela s'est passé, tout a été très vite. Mais je me souviens de l'avoir vu juste avant qu'il ne me saute dessus, ce qui m'a permit d'éviter en partie son attaque, et en plus nous battant dans un endroit assez étroit, je pense que votre animal n'a pas put déployer toute sa dextérité."

Voila Niniel gardait des atouts dans sa manche en ne racontant pas toute son aventure. Mais elle contrairement au roi avait entendu n°2 gronder, et elle décida donc de le surveiller du coin de l'oeil, il pouvait devenir dangereux ou utile selon la situation...

Yam écouta les réponses de Niniel avec intérêt, un fin sourire étirant ses lèvres. Une fois qu'elle eut fini de complimenter l'horreur qu'elle avait affronté la veille dans l'entrepôt, il hocha la tête d'un air entendu. Il claqua des doigts et Niniel put voir deux des dites horreurs émerger de l'eau.

Les courtisanes poussèrent un sifflement rageur et plongèrent dans l'eau sombre, disparaissant rapidement. Yam se leva et tendit la main à Niniel, qui n'avait pas d'autres choix que de l'accepter. il l'ammena près du bord avant de se retourner vers n°2.

- Mikau, raccompagne ce monsieur. Après vous, ma Dame.

Seigneur Dieu, il voulait la faire monter (encore !) sur une de ces satanées betsioles ! Vu le regard que Yam lui adressait, elle n'avait encore pas le choix. Mais craignant que Niniel ne se trompe sur ses intentions, il crut bon de préciser :

- Un repas nous attend dans une salle à manger.

Mikau grogna encore et poussa Wilhelm sur un requin avant de bondit derrière lui. Ils plongèrent et disparurent.

- Venez, ma chère.

Il passa le repas à lui faire la cour en bonne et due forme, sous les regards haineux de ses femmes et de Mikau, posté non loin de là. A la fin du repas, il baisa la main de Niniel et lui dit en souriant :

- Ce fut un réel plaisir de vous rencontrer. Mikau va vous raccompagner sur votre navire, maintenant, vous devez être fort lasse. Nous nous reverrons prochainement.

Et il partit avec ses quatre femme, la laissant au bras d'un Mikau tout content. Wilhelm avait disparu depuis longtemps.

Le vicrare la raccompagna jusqu'à son navire. Les autres l'attendaient et la préssèrent de question. Wilhelm et Armel, arborant tout les deux un visage impassible et des yeux sans vie, restèrent en arrière, encadrant un Eronis aux traits tirés.

Niniel écouta Yam lui faire la cour, mais elle resta de marbre même si elle apparaîssait souriante.

Ensuite elle fut ramené sur le bateau par le vicrare qui au final s'appelait Mikau et pas n°2. Juste avant que ce dernier ne parte elle lui fit un petit clin d'oeil.
Ell jouait avec le feu mais si cela pouvait aider les scientifiques et l'expédition, elle était prête à prendre des risques.

Ensuite elle fut préssée de question par tout le monde, et leur narra rapidement ce qui lui était arrivé. Elle se dirigea ensuite vers Wilhelm, Armel et Eronis qui n'étaient pas du tout dans leur état normal. Eronis semblait extrèmement fatigué, et les deux autres avaient l'air d'être deux zombies. Niniel décida donc d'agir.
"Bon le médecin tu vas me coucher Eronis et tu lui file de quoi dormir tranquille. Pendant ce temps je veux deux personnes qui raccompagnent Armel et Wilhelm dans leur cabine et reste devant cette cabine. Les membres de l'équipe de sécurité vous vous dispersez sur le pont et dans le navire pret au combat. Je sais pas ce qu'il se trame en dessous mais ça sent mauvais. Ah et si des scientifiques savent et peuvent se battre qu'ils pretent main forte."

Voila Niniel avait donné des ordres, elle espérait qu'ils soient suivis et presque même qu'ils n'aient pas à servir.

Mikau, en voyant cette si belle femme lui faire un clin d'oeil en souriant, se sentit rougir et plongea plus vivement qu'il ne l'aurait fallu. Finalement, Yam ne lui volerait peut-être pas la dame de son coeur, cette fois-ci...

Niniel monta à bord et se trouva assaillie de toutes parts. Qu'ets-ce qu'elle avait fait pour traîner aussi longtemps là-dessous ? Avait-elle eu des ennuis ? Qui avait-elle rencontré ? Pourquoi Wilhelm était-il revenu seul ? Etc, etc etc...

Elle y répondit en termes brefs et précis avant de se diriger vers la petite famille. Eronis semblait encore plus fatigué qu'en partant et s'appuyait sur sa fille, qui le tenait par le bras pour éviter qu'il tombe. Wilhelm, lui, se tenait sur le côté, les mains dans les poches et la tête basse. Ces deux derniers avaient toujours leur air impassible et lisse. Il était presque effrayant de voir leur yeux, d'habitude si brillants et expressifs (comme pour tout le monde) à ce point dénués de vie.

Niniel, devant l'évident problème que posait le chef de l'équipe de sécurité, décida de prendre les choses en main. Elle interpella Milo, le médecin du navire.

- Bon le médecin tu vas me coucher Eronis et tu lui files de quoi dormir tranquille. Pendant ce temps je veux deux personnes qui raccompagnent Armel et Wilhelm dans leur cabine et restent devant cette cabine. Les membres de l'équipe de sécurité vous vous dispersez sur le pont et dans le navire, prêts au combat. Je sais pas ce qu'il se trame en dessous mais ça sent mauvais. Ah et si des scientifiques savent et peuvent se battre qu'ils prêtent main forte.

Cette annonce fit l'effet d'un boulet de canon. Ce fut l'effervescence. L'équipe de sécurité se plaça à des points stratégiques. Quelques uns à babord et tribord, trois autres à la proue et trois autres à la poupe. Milo se dirigea tout droit vers le vieil Eronis et dut littéralement se battre avec Armel. Bien sûr, elle fut rapidement aidée par Wilhelm qui ne supportait pas qu'on lève la main, ou même qu'on ait dans l'idée de le faire, sur sa chère et tendre. Mais Milo les mit rapidement au tapis. Ce qui était étonnant.

En effet, le Grand Vilain MJ souffla à l'oreille de Niniel que Armel, d'ordinaire si farouchement opposée à ce qu'on l'éloigne de son père (elle en avait fait la démonstration durant le voyage, lorsqu'un matelot avait frappé Eronis sans le vouloir. Armel avait jeté le peuvre homme par dessus bord avant de hurler à Milo de soigner son vieux père. le pauvre matelot avait du remonter à bord tout seul), ne protesta que mollement, mais refusa tout net de lâcher le bras de son père, qui chancella durant l'altercation qui opposa le médecin à la jeune Haute Elfe. La fée Mjesque lui dit aussi que Armel comme Wilhelm ne faisait usage d'aucune arme et semblaient être... amorphes. Pour avoir vu les deux Elfes s'entraîner durant le voyage, on les savait doués en ce qui concerne les combats et techniques martiales. Et là, rien, niet, nada, que dalle.

Milo finit quand même par traîner un Eronis au bord de l'épuisement tandis qu'Armel et Wilhelm reprenait une rigidité de marbre en regardant Eronis partir. Obéissant aux ordres de Niniel, les quatre derniers membres de l'équipe de sécurité prirent chacun un bras des deux Elfes et les traînèrent carrément vers leur cabine.

L'écailleux s'approcha de Niniel.

- Salut, on a pas encore été présentés. Je suis Teinaava. Si je peux t'être utile en quoi que ce soit, tu peux faire appel à moi. Pour n'importe quoi, y compris si tu désires savoir certaines choses sur une personne de notre connaissance...

Il adressa un sourire malin à Niniel et repartit à sa place à babord.
Les scientifiques ne comprenaient pas ce qu'il se passait mais savaient que Wilhelm avait tout confiance en cette femme aux cheveux rouges, alors ils obéirent. Aucun ne savait véritablement se battre, mais ils seraient capable de défendre leur vie si le besoin s'en faisait sentir.

La défense prête, ils attendirent. Et attendirent.

La journée se termina, sans qu'un remous agite l'étendue bleutée sous eux. La nuit s'entama, se fit et se termina de la même manière. Des rondes avaient finalement été mises en places. Ceux de babords prirent le premier tour de garde et ceux de tribord les relayèrent, suivis par ceux positionnés à la proue puis par ceux à la poupes. Pas un bruit n'émanait du bâteau. Milo n'avait pas ré-apparu, de même que Wilhelm et Armel.
Un calme oppressant et fort peu naturel entourait le navire.